mercredi 15 août 2018

La paresse, une qualité avant tout !

En écoutant ce Pod Cast, j'ai fait le parallèle avec ma situation. J'avais envie de le partager ici.

Je suis une paresseuse au sens que la société l'entend. Je ne suis pas de ceux qui veulent tout faire, être partout à la fois, qui sont toujours la tête dans le guidon. Je suis plutôt lente à la tache, j'aime prendre mon temps pour faire les choses, j'aime m'arrêter et aussi rêvasser de temps en temps. 

Au mois de mars, j'ai été engagée dans un service à temps plein. Un 100%, quelle chance m'a-t-on dit !  Chance, ce n'est pas le mot que je choisirai pourtant. Un travail  prenant et exigeant. 

En prenant ce travail, j'ai vite compris que ça ne pourrait qu'être momentané. J'ai eu moins de temps, de disponibilité et d'énergie pour tout ce que j'avais de plus important dans ma vie : ma famille, mes enfants, toutes mes activités, mes animaux, mes moments contemplatifs... j'étais dans l'engrenage, dans le mouvement, dans la spirale, je ne voyais plus rien, j'avais la tête dans le guidon. 
Le travail était devenu une partie trop chronophage de ma vie. Comprenez moi bien : le travail à mes yeux est une partie de ma vie, elle sert à la subsistance mais ce n'est pas la vie à mes yeux. 

Quand on m'a proposé dans la même structure un autre poste mais à temps partiel (60%) quelques mois après, j'ai dit oui. Un poste où je pouvais en plus gérer plus librement mon travail et mon temps, sans la pression du regard constant des autres membres de l'équipe, un poste qui correspondait totalement à ma vision de mon travail. 

Mes collègues n'ont pas compris. Pour eux, j'étais une extraterrestre, une hurluberlu !  Comment ça ? Je venais d'arriver et déjà je baissais les bras ? Perdre 40% de salaire ? Et la retraite ?  Moins de trimestre pour la retraite !! Et puis la carrière ? J'ai subi plusieurs fois les regards réprobateurs de mes collègues, les moqueries, les allusions à peine déguisées à ma "paresse".

En fait, non, je ne suis pas paresseuse. Je suis même très active et aussi créative. J'ai plein de connaissances et de compétences dans divers domaines. Je sais sans cesse réévaluer, me réorganiser, me réadapter. Je sais aussi où sont mes priorités, mes murs porteurs, mes défaillances. Je sais réagir dans les moments d'urgence mais à bon escient et pas en courant partout pour montrer que je suis là.

Oui, je gagne moins d'argent... eh bien, je dépense aussi moins ou différemment ! On fait déjà beaucoup "maison", on continuera, on en fera plus, mais toujours dans la zénitude et le calme.  Avec raison et réflexion. 

Oui, je peux (enfin ! ) prendre le temps d'écouter, de prendre soin de mes patients car je suis plus libre de gérer mon temps avec eux, mais aussi de ma famille et de moi, vu que je ne passe pas tout mon temps au travail. Oui, oui de moi aussi parce que si je ne le fais pas, qui le fera à ma place ?

J'ai choisi une vie plus simple mais aussi plus calme et plus douce, avec surtout beaucoup plus de sens à mes yeux. Et ça, la plupart des gens ne le comprenne pas. 

Alors si nous cessions de regarder  "les paresseux" qui nous entourent avec réprobation ? Et  que nous les voyons plutôt comme les plus sages et les plus créatifs d'entre nous. 





Je mets le lien vers le pod cast de l'émission, pour ceux qui voudraient l'écouter :
https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/la-paresse-est-lavenir-de-lhomme?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1534097366

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